Le nord de Pont-Rousseau va être réaménagé d’ici 2030. Les résultats d’un diagnostic et d’une consultation auprès des habitants et usagers du quartier ont été présentés en réunion publique.
Une réunion publique autour de l’évolution du quartier Pont-Rousseau s’est tenue en mairie mardi 16 avril. Souhaitant « anticiper l’avenir de ce quartier et ses enjeux », comme l’a rappelé la maire, Agnès Bourgeais, la Ville a sollicité l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), pour conduire une étude urbaine destinée à planifier le devenir de Pont-Rousseau à l’horizon 2030.
En parallèle de ce travail, une consultation menée fin 2023 auprès d’habitants, usagers, associations, commerçants, agents de la Ville, a permis d’affiner la connaissance des besoins ressentis sur le quartier.
« DÉPLOYER LA VILLE NATURE DANS CE QUARTIER HISTORIQUE »
Présentés aux Rezéennes et Rezéens, le diagnostic établi et les résultats de la consultation auprès des habitants dressent une photographie précise du nord de Pont-Rousseau, des atouts et faiblesses de ce quartier. L’Auran, qui a travaillé sur un périmètre d’études de 65 hectares, met en avant la singularité géographique de ce secteur, situé à la confluence des vallées de la Sèvre et de la Loire.
Dans son diagnostic, l’agence dresse le portrait d’un quartier bien desservi par les transports en commun, mais aussi beaucoup traversé par les voitures, plutôt bien doté en commerces, moins en lieux de loisirs, culturels et sportifs, faiblement arboré dans l’espace public et très concerné par la problématique des îlots de chaleur.
« L’enjeu sera de déployer la ville-nature dans ce quartier historique », a estimé Claire Guiu, adjointe en charge du droit des sols et de la ville-nature. Si Pont-Rousseau a gardé sa dimension populaire, le quartier voit s’accroître les écarts de revenus entre habitants, constate par ailleurs l’Auran. Diversifié, le parc de logements est composé à 80 % d’appartements et 62 % des ménages y sont locataires, contre 40 % en moyenne à Rezé.
DES ATELIERS CITOYENS À VENIR
En conclusion de son diagnostic, l’agence d’urbanisme pointe les enjeux auxquels devra répondre le futur plan de réaménagement du quartier :
- la préservation de la biodiversité,
- l’amélioration du partage de l’espace public,
- l’évolution de l’offre commerciale et d’équipements,
- la conservation de la mixité sociale,
- la préservation du patrimoine.
Les personnes qui ont répondu au questionnaire ont, de leur côté, fixé comme priorités la nature, les équipements et commerces, la convivialité et la tranquillité publique. Les habitants qui le souhaitent vont pouvoir s’impliquer dans l’élaboration du projet d’aménagement en participant à des ateliers citoyens. Le premier est fixé au jeudi 20 juin. L’objectif de la démarche est d’aboutir en 2025 à un plan guide, avec des esquisses opérationnelles chiffrées pour des projets immobiliers ou espaces publics, lequel préfigurera le plan d’actions conduit jusqu’en 2030.
DES ÉVOLUTIONS DÉJÀ EN COURS
« Des transformations sont déjà en cours au sein du quartier », a rappelé Agnès Bourgeais. Deux chantiers d’amélioration des espaces publics vont ainsi se dérouler cet été. La place de l’Erdronnière sera végétalisée, un projet coconstruit avec les riverains, tandis que le carrefour entre l’avenue de la Libération et la rue de la gare sera sécurisé.
Une grande voie cyclable sera aménagée sur la route de La Rochelle entre Les Sorinières et Pont-Rousseau, les travaux étant programmés pour 2025-2026.
Sur le secteur de la gare, après l’arrivée de la librairie La petite gare (dans la gare SNCF), des food trucks sont prévus sur la place Rosa-Parks, laquelle sera par ailleurs mieux pourvue en ombre et en végétation. Autre projet qui va avancer dans les prochains mois : la constitution d’un nouveau poumon vert au sein de l’îlot Lamour-les-Forges.
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En savoir plus sur le projet – étude urbaine Pont-Rousseau jeparticipe.reze.fr